Si Dieu n’est pas souverain

Les chrétiens parlent souvent de la souveraineté de Dieu. Les chrétiens réformés parlent très souvent de la souveraineté de Dieu. La souveraineté de Dieu se réfère à sa présence dans ce monde, son autorité sur ce monde, et son contrôle dans ce monde. Dieu possède et administre sa création à un tel point que rien n’arrive à sans sa connaissance, sans sa volonté, et sans sa sagesse. Rien nous est donné qui ne passe pas d’une manière ou d’une autre par ses mains.

Quand nous parlons de la souveraineté de Dieu nous devons faire attention que nous n’en parlions pas seulement d’une manière théorique, que nous ne reléguons pas cela purement au domaine intellectuel, car ce n’est pas simplement une doctrine abstraite, mais c’en est une qui est douce et précieuse et qui devrait être près du cœur de tout chrétien. C’est une doctrine qui nous donne de l’espérance dans chaque tristesse, qui donne un sens à chaque douleur, qui donne de la confiance dans chaque circonstance.

Ce serait peut-être bon de considérer quelques-unes des choses qui seraient vraies si Dieu n’était pas souverain.

Si Dieu n’est pas souverain, nous ne pouvons pas être confiants dans notre salut. Nous ne pouvons pas nous confier que son évangile est le seul vrai évangile, que son salut est efficace, que sa voie est la bonne voie. Car s’il n’est pas souverain, la volonté d’un autre pourrait l’emporter sur la sienne, la parole d’un autre peut prendre la précédence.  À moins que Dieu soit souverain, notre salut même est en doute.

Si Dieu n’est pas souverain, nous ne pouvons pas être confiant qu’il y a un sens à notre souffrance. Nous n’avons aucune assurance que les difficultés que nous endurons sont réellement conséquentes avec sa volonté et qu’il produit vraiment du bien de ce qui est mauvais, de la lumière de ce qui est ténèbres, du rire de nos larmes. À moins que Dieu ne soit souverain, nous n’avons aucune raison d’espérance en regardant vers l’avenir, et aucune raison pour avoir confiance que Dieu démontrera que tout ce que nous avons enduré n’est qu’une affliction légère et momentanée quand c’est comparé au grand poids de la gloire à venir.

Si Dieu n’est pas souverain, nous ne pouvons pas avoir confiance en évangélisant. Nous serons portés à prendre le crédit quand d’autres croient, et nous serons portés à prendre le blâme quand d’autres n’arrivent pas à y croire. Nous serons portés à prendre le crédit pour notre propre salut, car si Dieu n’est pas souverain, alors nous le sommes, peut-être.

Si Dieu n’est pas souverain, nous ne pouvons pas être confiants que nous demeurerons dans la foi. Nous n’avons aucune assurance que nous ne serons pas influencés par un autre enseignement, que nous ne serons pas attirés par une autre croyance. Nous n’avons aucune assurance que Dieu sera démontré comme étant vrai quand il dit, « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » À moins que Dieu ne soit souverain, un autre être puissant pourrait nous obliger de rejeter la foi et être éternellement perdus. 

Si Dieu n’est pas souverain, nous ne pouvons pas avoir confiance que Christ reviendra. Quoique Dieu a promis que Christ sera révélé dans les cieux et les puissants anges avec lui, quoi si un autre être avec une plus grande autorité pourrait annuler le plan de Dieu ou renier le désir de Dieu? À moins que Dieu soit souverain, nous regardons vers l’avenir avec de l’incertitude plutôt que de la confiance, avec une espérance qui est précaire et trépidante, plutôt que bien fixe.

Mais si Dieu est souverain, nous pouvons être confiants dans notre salut, confiants qu’il y a un sens dans nos afflictions, confiants que notre évangélisation sera efficace, confiants que nous demeurerons dans la foi, confiants que Christ reviendra, confiants dans tout ce que Dieu est, dans tout ce qu’il fait, dans tout ce qu’il dit, dans tout ce qu’il a promis. Notre foi est bien ferme dans le Dieu qui, dans les paroles majestueuses du Catéchisme de Heidelberg, « maintient comme par la main les cieux et la terre avec toutes les créatures et les gouverne, de sorte que frondaison et herbe, pluie et sécheresse, année fertile et stérile, nourriture et breuvage, santé et maladie, richesse et pauvreté, et toutes choses ne nous viennent pas par le hasard, mais de sa main paternelle. »

Cet article a été initialement publié sur Challies.com. La traduction est publiée ici avec permission.

Tim Challies
Plus de publications

Tim Challies - Le père de Tim est originaire de Montréal et sa mère des Cantons-de-l'Est. Tim est un écrivain incontournable de la blogosphère anglophone sur son blog Challies.com. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs ont été traduits en français : La foi d’hier pour l’ère d’aujourd’hui (Excelsis, 2011), Faire plus. Mieux. (BLF Edtions, 2017), Théologie visuelle (BLF Edtions, 2017). Il est ancien à Grace Fellowship Church. Lui et sa famille habitent à Toronto.

Published By: Tim Challies

Tim Challies - Le père de Tim est originaire de Montréal et sa mère des Cantons-de-l'Est. Tim est un écrivain incontournable de la blogosphère anglophone sur son blog Challies.com. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs ont été traduits en français : La foi d’hier pour l’ère d’aujourd’hui (Excelsis, 2011), Faire plus. Mieux. (BLF Edtions, 2017), Théologie visuelle (BLF Edtions, 2017). Il est ancien à Grace Fellowship Church. Lui et sa famille habitent à Toronto.