Les psaumes nous disent à plusieurs reprises de nous arrêter, de cesser de lutter, et de contempler Dieu et ses œuvres. Comme le dit le psaume 46, « Venez contempler ce que l’Éternel a fait » et « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu! » (Ps 46.9, 11). Dans le contexte, le psalmiste fait face à la rage des nations. L’action à laquelle Dieu l’appelle est : de contempler et de se taire.
Ce modèle existe ailleurs. Dans le psaume 27, les méchants poursuivent David. Ils veulent le détruire. Que demande-t-il ? Des renforts militaires ? Une nouvelle arme ?
Non. Il dit : « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, pour contempler la beauté de l’Éternel et pour admirer son temple. » (Ps 27.4).
Ce regard ou cette contemplation est une action – l’action d’attendre. Considérez comment nous sommes transformés dans la vie chrétienne. Paul explique : « Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire par l’Esprit du Seigneur. » (2 Co 3.18). Nous contemplons pour être transformés.
Qu’il s’agisse de Paul, de David ou des fils de Koré, la Bible nous dit souvent que ce dont nous avons vraiment besoin, ce n’est pas de faire plus, mais de cesser nos travaux. « Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos. » selon Hébreux 4.11.
La Bible nous enseigne de nous arrêter, de cesser de lutter, et de contempler Dieu et ses œuvres. Cette contemplation ou ce regard fixe exige de nous le mouvement d’attendre. Soyez tranquille, arrêtez et sachez qu’il est Dieu. Voilà l’action.
Ralentissez aujourd’hui. Arrêtez d’essayer de tout faire vous-même. Ou demain vous serez brulé.
La logique de l’Évangile exige que nous admettions notre impuissance et que nous nous en remettions entièrement à Christ seul pour notre salut. Dieu exige beaucoup mais nous donne ce qu’il demande. Le Père nous donne le Christ, « puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés » (1 Co 1.24).
Nos cœurs, comme l’a dit Augustin, sont agités jusqu’à ce qu’ils trouvent le repos en lui. Ce repos ne signifie pas une absence d’action. Le psaume 46, par exemple, donne deux commandements pour surmonter la peur des catastrophes naturelles et nationales.
Premièrement, « Venez contempler ce que l’Éternel a fait » (Ps 46.9). Deuxièmement, « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu! » (Ps 46.11). Ce sont peut-être les actions les plus difficiles que nous ayons à accomplir. La tyrannie du présent nous pousse à faire plus. La logique de l’Évangile veut que nous nous reposions en Dieu.
Souvenez-vous de ses œuvres dans le passé. Cessez d’imaginer pas un avenir incertain. Regardez en arrière, vers un passé certain de la puissance de Dieu. Puis cessez de vous battre. Soyez tranquille. Sachez que Dieu est Dieu, et qu’il s’en occupe.
Comme le dit Pierre : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » (1 P 5.6-7).
Restez tranquille. Sachez qu’il est Dieu. Remettez-lui vos inquiétudes. Voilà l’action.
Ralentissez aujourd’hui. Vous ne pouvez pas tout faire. Essayer de tout faire mène au burnout l’épuisement et au manque de motivation.
Une chose est nécessaire ici et maintenant, quand tout semble s’écrouler, quand le centre ne tient plus et que « l’anarchie pure et simple se déchaîne sur le monde ».
Rappelez-vous : « Arrête, et sache que je suis Dieu. »
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.
Wyatt Graham (PhD., Southern Baptist Theology Seminary) est le directeur général de TGC Canada. Vous pouvez le suivre sur Twitter à @wagraham.