Il peut être difficile pour les parents de savoir comment parler à leurs enfants. On leur veut le meilleur, et on espère qu’ils prendront de sages décisions. Cependant, savoir comment les aider à mettre en pratique la prise d’une bonne décision est souvent un défi.
Il se pourrait que ce ne soit pas aussi difficile qu’on ne le pense.
Des schémas types de prises de bonnes décisions ont été observés pendant des millénaires, et des Chrétiens nous ont montré comment les Écritures nous aident à parfaire cette compréhension. Pour ces raisons, la réponse à comment nous pouvons aider nos enfants à prendre de bonnes décisions pourrait ne pas être aussi floue que ce que nous avions imaginé à l’origine.
Dans cet article, j’aimerais présenter quatre critères que chaque enfant (et adulte) peut apprendre pour les aider à prendre de bonnes décisions dans leurs vies.
Premièrement, un bon choix fait appel à la sagesse de connaître la différence entre le bien et le mal
La Bible identifie souvent la sagesse comme la capacité pratique de choisir entre le bien et le mal. Il suffit simplement de lire le livre des Proverbes pour en voir des exemples. Mais la sagesse (ou la prudence) demande de l’entraînement. Le verset Hébreux 5.14 indique «Mais la nourriture solide est pour les adultes, pour ceux qui, en raison de leur expérience, ont le jugement exercé à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.»
Le croyant mature entraîne ses aptitudes de discerner le bien et le mal « par mise en pratique constant». La sagesse, « l’aptitude de distinguer le bien du mal », se travaille.
Quelles sont les sources de la sagesse? La source culminante et finale de la sagesse est la Bible. Les Écritures corrigent et clarifient la nature de la sagesse. Deuxièmement, Dieu a donné aux êtres humains une conscience qui juge si, oui ou non, nous avons fait « l’œuvre de la loi [qui] est écrite dans leurs cœurs » (Romains 2.15). Troisièmement, les parents, au travers de leur expérience de vie, accumulent une sagesse pratique qu’ils peuvent partager avec leurs enfants.
Deuxièmement, un bon choix nécessite de faire ce qui est juste
Savoir ce qui est juste est la première étape, mais nous devons faire ce qui est juste. Après tout, être juste est ce que Dieu nous demande.
Faire ce que Dieu attend de nous est ce que Michée nous invite à faire. Il répond : «c’est que tu mettes en pratique le droit, que tu aimes la bonté et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Michée 6.8) Rendre la justice est central, et faire ce qui est juste est une autre manière d’exprimer un choix qui nécessite la justice. La justice fait, la sagesse discerne.
Troisièmement, un bon choix requiert que l’on fasse ce qui est juste avec courage
Faire ce qui est juste est beaucoup plus facile que savoir ce qui est juste. Romains 1.32 identifie l’état pêcheur des Hommes qui savent ce qui est juste, mais ne le font pas «Et bien qu’ils connaissent le verdict de Dieu déclarant dignes de mort les auteurs de tels actes, non seulement ils les commettent, mais encore ils approuvent ceux qui agissent de même.»
La pression sociale de faire le mal, malgré la connaissance de ce qui bien est mal, rend la justice difficile, embarrassante ou dangereuse pour nous. Nous avons besoin de courage pour dépasser le danger potentiel, qu’il soir social ou même physique. Faire ce qui est juste est bien, parce que c’est juste. Ayez courage.
Et d’avoir du courage, les enfants ont besoin d’appliquer le courage tous les jours, de même que les adultes. Au bout d’un certain temps, cela va devenir comme une deuxième nature. Nous agissons avec courage parce que nous sommes courageux. Les habitudes forgent qui nous sommes.
Quatrièmement, un bon choix requiert une maîtrise de soi afin que la peur de ou l’expérience du danger ne nous submerge pas lorsque l’on fait le bon choix
La peur du danger donne parfois la sensation que faire le bon choix est impossible. On transpire, devient anxieux, on panique. Le contrôle de soi ou la tempérance se stabilise pendant que nous agissons avec courage en rendant faisant les bon choix.
La Bible parle fréquemment de cette vertu. Par exemple, Pierre souligne « Pour cette raison même, faites tous vos efforts afin d’ajouter à votre foi la qualité morale, à la qualité morale la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance… » (2 Pierre 1.5-6). Paul fait fréquemment des commentaires semblables, notamment « Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline. » (1 Corinthiens 9.27)
En fin de compte, il nous faut maîtriser nos peurs ou inquiétudes afin de créer une habitude de rendre la justice. Dieu nous l’impose, donc nous devons plutôt apprendre comment la rendre par une mise en application constante. Les parents peuvent aider les enfants en leur enseignant, et en les guidant à travers des peurs mineures afin de construire une résilience en eux, et les rendre résistants.
Conclusion
Chaque parent peut aider ses enfants prendre une bonne décision dans sa vie en leur enseigner ces quatre critères pour faire un bon choix :
- Un bon choix demande la sagesse de savoir ce qui est juste de ce qui est mal
- Un bon choix requiert faire ce qui est juste
- Un bon choix requiert faire ce qui est juste avec courage
- Un bon choix requiert une maîtrise de soi afin que la peur de ou l’expérience du danger ne nous submerge pas en faisant ce qui est juste
Certains d’entre vous se sont probablement demandé pourquoi ai-je omis les vertus théologiques de la foi, de l’espérance et de l’amour qui doivent jouer un rôle, et c’est le cas. Dans un deuxième article, je partagerai comment les Chrétiens se sont demandé comment rendre le bien et faire des choix orientés vers Dieu dans leur vie, ce qui ne s’inscrit pas toujours dans la notion de faire un bon choix.
Pour illustrer, il ne pourrait pas paraître sage de mettre sa vie en jeu pour ses amis. L’amour transforme la sagesse, justice, courage et contrôle de soi ; par conséquent mourir pour les autres par amour transforme et parfait la sagesse. La foi en Christ, l’espoir en la résurrection, et un cœur d’amour dans l’Esprit Saint amène toutes les vertus naturelles à la perfection.
Ce que je voulais faire ici était simplement de donner un critère en quatre points sur comment prendre une bonne décision dans sa vie, ce que les gens presque n’importe où ont reconnu sous une forme ou une autre depuis un millénaire. La révélation de Dieu dans les Écritures amène ces observations à la perfection. J’ai pour projet d’aborder cela comme prochain sujet. La grâce ne détruit pas, mais parfait la nature, et ainsi connaître les quatre points de ce critère nous aide à envisager les bons choix.
Ainsi, en tant que parents, nous avons certains crochets en tête qui nous permettra d’aider nos enfants à prendre de bonnes décisions au cours de leurs vies. Un bon choix nécessite de savoir faire la différence entre le bien et le mal, en ensuite de rendre justice avec courage et une maîtrise de soi.
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.
Wyatt Graham (PhD., Southern Baptist Theology Seminary) est le directeur général de TGC Canada. Vous pouvez le suivre sur Twitter à @wagraham.