Activisme par prière collective

La réunion de prière mensuelle de l’église où je sers en tant que pasteur avait lieu hier soir.

Nous nous réunissons au sous-sol de l’église et disposons nos nombreuses rangées de chaises en rond. Cela nous donne l’allure d’une photo d’une chapelle des huguenots du 16e siècle de France, ou des anneaux du tronc d’un sapin de Douglas.

Comment nous prions

D’habitude, nous prions, d’une manière ou d’une autre, des textes des Écritures. Nous suivons souvent les prières de Paul (voir les recommandations de Don Carson), ou nous utilisons une partie d’un psaume (voir le guide de Christopher Ash). Un des pasteurs dirige la réunion de prière, et il lie les textes ou assigne la lecture de différentes parties à d’autres hommes ou femmes. Nous utilisons ce texte afin de méditer sur Dieu et sur sa volonté pour nous alors que nous prions.

Nous adoptons une sorte de paradigme qui peut suivre la méthode des ACAS, soit l’adoration, la confession, les actions de grâces et la supplication (voir cet article par Dominique Angers sur la méthode). Habituellement, la structure du texte nous guide à travers ces priorités. Nous essayons d’encourager tout le monde à dire un chaleureux « amen » lorsqu’une personne a terminé de prier. C’est encourageant d’entendre « amen » fréquemment, cela nous aide à maintenir une écoute attentive, et à ne pas penser à autre chose pendant que quelqu’un d’autre prie.

Une réunion de prière ayant une planification intentionnelle et un caractère suffisamment informel pour nous encourager à être honnêtes et transparents peut réunir un large éventail de participants sans être pénible. Vers la fin de la réunion, je demande aux gens d’offrir des louanges à Dieu en une seule phrase! Il en résulte que plusieurs personnes ont prié à haute voix, et même les plus timides ont pu prier une phrase ou même quelques mots à voix haute. Cette dernière série de prières était pleine d’énergie pleine d’espoir alors que les louanges à notre Dieu trinitaire coulaient littéralement des lèvres des gens !

Notre église tient une réunion de prière mensuelle, et non pas hebdomadaire, bien qu’il y ait un temps de prière à chaque semaine lors des études bibliques. Peut-être que d’autres églises réussissent à se réunir plus fréquemment dans le but de se concentrer sur la prière. Notre église vise à tenter d’accroître notre régularité grâce à notre réunion mensuelle, et c’est devenu un grand événement que tout le monde attend avec impatience à la fin de chaque mois.

Des exemples de comment nous prions

Lors de la dernière réunion de prière que je dirigeais, nous avons entendu une grande variété de prières. En voici quelques-unes :

Nous avons entendu des prières pour les mères qui essayent de faire de leur mieux, pour les universités chrétiennes qui adoptent de fausses idéologies, pour la conversion de Justin et Sophie Trudeau, pour la protection des chrétiens du centre-nord du Nigéria contre les attaques des milices islamiques et de Boko Haram, pour les pasteurs et les églises de l’Alberta, pour la conversion du maire Naheed Nenshi, pour le ministère dans les communautés pauvres d’Écosse, pour ceux qui vont à l’église et ne connaissent pas vraiment l’évangile, pour nos propres péchés d’orgueil, d’hypocrisie, d’amertume et d’égoïsme, pour les nombreuses bénédictions imméritées dont nous bénéficions tels que le mariage, les bébés, les emplois, la santé, les amitiés et la liberté, pour les Bibles en Français, pour une église qui se réunit en personne, et bien plus encore.

Les gens prétendent que d’offrir « nos pensées et nos prières » en temps de calamité ne vaut pas grand-chose. Ils pensent que cette expression n’implique pas d’action réelle. Mais lorsque vous vous asseyez avec un grand groupe de personnes qui font appel au Dieu des cieux tous en même temps avec le même objectif, vous ne pouvez nier qu’une grande chose est en train de se produire.

Charles Spurgeon a réfléchi à l’importance des réunions de prières collectives. Il a dit:

Comment pouvons-nous rechercher une Pentecôte si nous ne nous réunissons jamais d’un commun accord, en un endroit, pour nous attendre au Seigneur? Mes frères, nous ne verrons jamais beaucoup de changements en bien dans nos églises en général tant que la réunion de prières n’occupera pas une plus grande place dans l’estime des chrétiens.

Désirons-nous un changement dans notre société égarée? Oui, nous le voulons tous. Mais avons-nous perdu notre confiance dans le Seigneur et dans la prière collective, de l’implorer ensemble? Avons-nous commencé à regarder avec bienveillance la présupposition marxiste (adopté à la fois par la Droite et la Gauche) selon laquelle tout est politique? 

Si les chrétiens sont préoccupés par tout l’activisme qui a débordé sur les berges de la société, alors peut-être devrions-nous tous commencer avec cet autre type de grand activisme — l’activisme de la prière collective.


Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.

Plus de publications

Clint Humfrey est le pasteur principal de la Calvary Grace Church à Calgary, en Alberta. Avant de planter Calvary Grace (2006), Clint était professeur de grec au Toronto Baptist Seminary (2003-2006). Clint a étudié au Toronto Baptist Seminary, au Gordon-Conwell Seminary, au Prairie Bible College et au Master’s College. Clint blogue sur Cowboyology, son site personnel, et a écrit pour le National Post. Né en Alberta, Clint a grandi sur la ferme familiale et a participé au rodéo. Il est béni d'être marié à Christel. Ensemble, ils élèvent trois cowboys, Hunter, Knox et Winston. Clint est un membre original du conseil de TGC Canada. Vous pouvez le suivre sur Twitter @clinthumfrey.

Published By: Clint Humfrey

Clint Humfrey est le pasteur principal de la Calvary Grace Church à Calgary, en Alberta. Avant de planter Calvary Grace (2006), Clint était professeur de grec au Toronto Baptist Seminary (2003-2006). Clint a étudié au Toronto Baptist Seminary, au Gordon-Conwell Seminary, au Prairie Bible College et au Master’s College. Clint blogue sur Cowboyology, son site personnel, et a écrit pour le National Post. Né en Alberta, Clint a grandi sur la ferme familiale et a participé au rodéo. Il est béni d'être marié à Christel. Ensemble, ils élèvent trois cowboys, Hunter, Knox et Winston. Clint est un membre original du conseil de TGC Canada. Vous pouvez le suivre sur Twitter @clinthumfrey.