Le Canadien ordinaire qualifie les choses de « positives » ou « négatives ».
Les chrétiens, y compris moi-même, baignent dans les manières de penser et les expressions des Canadiens à longueur de journée. Une des caractéristiques de la pensée canadienne est que beaucoup de choses sont soit positives, soit négatives. Ceci est tellement omniprésent que l’on en vient sans peine à qualifier les choses de positives ou négatives. Un point sur lequel les Canadiens sont clairement d’accord est que la « crainte » est quelque chose de négatif. Il est important de passer de la crainte à quelque chose de positif. Tout le monde reconnaît cela aujourd’hui.
Il est essentiel de réaliser que les termes « positif » et « négatif » ne sont pas des notions bibliques. Plus vous utiliserez ces termes, plus il sera difficile de penser avec une vision évangélique et biblique du monde. Vous et moi devons résister autant que possible à l’utilisation des critères « positif » et « négatif ».
Ceci m’amène à l’appel que je vous lance. Façonnés par notre culture, les chrétiens modernes tombent trop facilement dans l’écueil suivant : soit ils ignorent l’enseignement biblique selon lequel il faut grandir dans la crainte de Dieu, soit, lorsque le sujet est soulevé, ils rejettent la crainte de Dieu comme étant quelque chose que l’Évangile a aboli – un peu comme on a supprimé les sacrifices de taureaux et de boucs. Il existe même un texte de preuve très commode pour régler la question, 1 Jean 4.18 : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. »
Pour beaucoup, cela signifie que les vrais chrétiens ne veulent pas grandir dans la crainte de Dieu. Fin de la discussion.
Sauf que …
L’Ancien et le Nouveau Testament font tous deux référence à la crainte de Dieu, ou à son synonyme, la crainte du Seigneur, comme étant une bonne chose, quelque chose que les sages désirent mais pas les insensés.
Dans ce qui suit, je vais vous citer 12 textes bibliques importants de l’Ancien et du Nouveau Testament que vous pourrez regarder avec attention et méditer. Ces textes ne représentent qu’une petite partie de ce que la Bible enseigne. Douze est un bon nombre biblique, suffisant pour montrer la variété de l’enseignement sur la crainte de Dieu, mais imparfait pour la contemplation. Rappelez-vous que l’art de comprendre la Bible tel que le Christ l’a voulu pour vous, consiste à écouter tout ce que la Bible dit sur un sujet. Chaque texte doit être compris d’une manière qui ne vous amène pas à « annuler » ou à écarter d’autres textes bibliques. Maintenez l’unité des textes au fur et à mesure que vous approfondissez le sujet.
Le premier des 12 textes est celui de 1 Jean que j’ai cité plus haut. Je mentionnerai plusieurs autres textes du Nouveau Testament pour montrer que la crainte de Dieu est quelque chose que le Nouveau Testament considère comme étant une bonne chose à approfondir pour le chrétien et l’Église. Un dernier commentaire. Veuillez prier pour que vous grandissiez dans la crainte de Dieu. Merci également de prier pour moi. Saisi par l’Évangile, je désire grandir dans la crainte de Dieu.
Actes 9.31 : « L’Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit. » Il n’y a pas de contradiction entre la crainte du Seigneur et le réconfort du Saint-Esprit. Ils vont ensemble.
2 Corinthiens 7.1 : « Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » Il n’y a pas de contradiction entre les bonnes promesses de Dieu et la crainte de Dieu.
Philippiens 2.12-13 : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
1 Pierre 2.17 : « Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi. »
Psaume 86.11 : « Enseigne-moi tes voies, ô Eternel ! Je marcherai dans ta fidélité. Dispose mon cœur à la crainte de ton nom. » Qui ne souhaite pas avoir un cœur sans partage ? La guérison de votre cœur et la crainte du Seigneur vont de pair.
Proverbes 23.17-18 : « Que ton cœur n’envie point les pécheurs, mais qu’il ait toujours la crainte de l’Eternel ; car il est un avenir, et ton espérance ne sera pas anéantie. » Le Seigneur désire que vous mettiez à mort vos convoitises d’hommes pécheurs, et que vous deveniez plus zélés pour la crainte du Seigneur – c’est là que réside le véritable espoir.
Proverbes 1.7 : « La crainte de l’Eternel est le commencement de la science ; les insensés méprisent la sagesse et l’instruction. »
Psaume 103.11-13, 17 : « Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ; Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent…Mais la bonté de l’Eternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants. » La connaissance de l’amour éternel de Dieu et la crainte de Dieu croissent ensemble.
Psaume 33.18 : « Voici, l’œil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté… » L’espérance en son amour inébranlable agit en harmonie avec la crainte du Seigneur.
Psaume 25.14 : « L’amitié de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, et son alliance leur donne instruction. » La crainte du Seigneur est liée à votre croissance dans l’intimité avec Lui.
Psaume 145.19 : « Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, il entend leur cri et il les sauve. » L’aboutissement de vos désirs et de vos aspirations est lié à la crainte du Seigneur.
Psaume 147.11 : « … L’Eternel aime ceux qui le craignent, ceux qui espèrent en sa bonté. » Craindre le Seigneur ne fait qu’un avec l’espoir en son amour indéfectible – et à mesure que vous grandissez dans ce sens, vous devriez savoir que la joie du Seigneur en vous, grandit.
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.
George a servi dans une église «multi-points» de banlieue et une autre rurale. Il est actuellement le recteur de l'Église du Messie au cœur de la ville d'Ottawa. Il a été président d'Essentiels Canada et président fondateur de sa dénomination (ANiC). Il est actuellement président du groupe de travail ANiC pour rendre l'ANiC plus profondément biblique à tous les niveaux. Il est le directeur du séminaire de Ryle. Il est le président de l'équipe de direction des serviteurs de Dig & Delve qui organise une conférence annuelle d'apologétique à Ottawa. Il s'adresse également régulièrement sur la Colline du Parlement à la communauté chrétienne de la Colline du Parlement. Il a la chance d'être marié à Louise depuis 1981. Ils ont 9 enfants et beaucoup de beaux-fils et de belles-filles et petits-enfants. George est un membre original du conseil de TGC Canada. Vous pouvez le joindre personnellement à [email protected].