Il y a un an, je n’aurais pas pu imaginer un seul des défis auxquelles nous faisons face. Nous affrontons tous ces défis en même temps, ce qui devrait nous diriger vers la prière.
La fatigue personnelle — La plupart des gens que je connais sont fatigués et un peu découragés. Le ministère est difficile à ses meilleurs jours, et présentement, ce ne sont pas nos meilleurs jours. Mon cœur a chaviré dernièrement, lorsque j’ai lu une projection dans the Economist, selon laquelle la vaccination globale des Canadiens ne serait complétée qu’en 2022, et non pas cette année. La fatigue cumulative que nous ressentons est considérable.
Les divisions — J’ai observé des amis américains se séparer à cause d’opinions politiques divergentes. Je vois le même phénomène ici, sur des sujets tels que l’épidémiologie et certaines questions théologiques secondaires. L’église ne devrait certainement pas se diviser à cause de sa compréhension de l’épidémiologie. Bien que les questions théologiques secondaires soient importantes, je suis d’accord avec ce qu’a dit un pasteur australien : « Il ne s’agit pas de ce pour quoi vous vous battez, mais de comment vous vous battez. » Gavin Ortlund écrit : « Lorsque l’on fait un triage théologique, l’humilité est la première chose, la seconde chose, et la troisième chose. C’est notre besoin constant, quel que soit le problème auquel nous faisons face. » Et pourtant, l’humilité semble parfois manquer.
Les muscles flasques de l’église — Je connais des églises qui ne se sont pas rassemblées une seule fois depuis mars dernier. Je connais une autre église qui n’est pas autorisée à se rencontrer en personne, et Internet est trop lent à cet endroit pour tout type d’appel en ligne. Lorsque nous recommencerons à nous rassembler à nouveau, nous constaterons probablement que certains de nos muscles d’église se sont atrophiés et doivent être entraînés à nouveau.
Les projets de loi C-6 et C-7 — Deux projets de loi, l’un à propos des thérapies de conversion et l’autre concernant l’aide médicale à mourir, ont des implications considérables pour les chrétiens. Nous pouvons nous attendre à ce que d’autres enjeux similaires surgissent dans les prochaines années.
Comment Répondre
Francis Schaeffer a publié un livre intitulé L’Église à la fin du 20e siècle (The Church at the End of the 20th Century) en 1970 dans lequel il décrit un monde en crise, marqué par la polarisation, le désillusionnement, et les bouleversements. Ce n’est pas un de ses livres les plus connus, mais je crois qu’Elliot Clark a raison : c’est peut-être son livre le plus pertinent pour notre époque.
Y a-t-il un avenir pour l’église au sein de cette crise? Schaeffer croit que oui, mais cela nous demandera de prendre position pour la vérité, même lorsque coûteux, et d’implanter des églises qui sont des communautés, non pas simplement des endroits de prédication.
« Nous avons besoin d’un christianisme fort, qui n’est pas simplement un souvenir », écrit-il. « Les luttes du passé ne sont plus. Nous sommes dans une bataille à laquelle l’église n’a jamais fait face auparavant. » Nous avons besoin de compassion nouvelle pour toutes les couches de la société, d’ouvrir nos maisons et de structurer nos églises pour la communauté.
« Ce n’est pas le moment de jouer », dit Schaeffer. « Nous avons besoin d’enseigner un christianisme de contenu et d’une doctrine pure. Et nous devons pratiquer cette vérité dans nos affaires ecclésiastiques et dans notre coopération religieuse si nous voulons que les gens , jeunes et vieux, prennent au sérieux nos affirmations de la vérité. »
En d’autres mots, l’église doit être l’église : repentante, robuste, dépendante, et prête à relever les défis du jour.
Les temps sont difficiles. Le monde a besoin de l’église. Avec l’aide de Dieu, relevons le défi.
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.
Darryl Dash est l'auteur de How to Grow: Applying the Gospel to ALL of Life. Il est pasteur de la Liberty Grace Church à Toronto. Il est également cofondateur de Gospel for Life et directeur de l'Advance Church Planting Institute. Il est titulaire d'un doctorat en ministère du Gordon-Conwell Theological Seminary et compte plus de 25 ans d'expérience dans le ministère. Darryl est marié à Charlene et a deux enfants adultes, Christy et Josiah. Vous pouvez trouver Darryl en ligne sur DashHouse.com.