Je discutais avec une personne récemment et elle me faisait part qu’elle trouve difficile de partager la parole avec des amis ou en groupes lors de réunion maison ou à l’église car il semble que l’interprétation du texte quelle en fait ne semble pas faire l’unanimité parmi eux. Pourtant elle se dit que le texte tiré de l’A.T ou du N.T semble bien lui être compréhensif.
Pourtant ce n’est pas si simple que ça. Pourquoi alors nous avons tant de différence à lire un texte ou à l’interpréter comme il se doit. Lorsque le croyant ouvre sa Bible, il plonge ses regards dans une bibliothèque de 66 livres différents qui n’est pas un livre comme les autres. Elle a été écrite par des auteurs différents, dans des styles différents qui se compose de livres historiques, de généalogies, de poèmes, de textes de sagesse, de prophéties, de paroles visionnaires, de prières, d’exhortations et écrits à différents moments de l’histoire avec laquelle nous avons au moins 2000 ans de décalage. Ce n’est pas étonnant que nous puissions avoir de la difficulté de l’interpréter, et pourtant … Y a-t-il une façon de lire et de l’interpréter d’une façon correcte?
Le livre des Actes nous raconte la rencontre entre l’évangéliste Philippe et un eunuque éthiopien (Ac 8.26-40). Celui-ci est assis sur son char, en train de lire le prophète Esaïe. Philippe l’interpelle alors par cette question : « Comprends-tu ce que tu lis ? » (Ac 8.30). L’eunuque éthiopien lui répond par la négative.
Pourquoi ne comprenait-il pas le texte biblique ? Peut-être à cause de la barrière de la langue, de la distance culturelle, ou simplement de la difficulté du texte d’Esaïe 53. Ou peut-être était-ce parce qu’il lui manquait l’éclairage du Saint-Esprit ?
Quelles qu’en soient les raisons, l’eunuque éthiopien ne comprenait pas le texte biblique. Il avait besoin d’explications. Philippe va alors lui expliquer ce passage d’Esaïe 53 en l’interprétant à la lumière de « la Bonne Nouvelle de Jésus ».
Ce petit exemple – il y en aurait bien d’autres – montre que le texte biblique a besoin d’être compris, autrement dit « interprété ». La question de l’interprétation – ou de l’herméneutique – se pose à quiconque souhaite comprendre le texte biblique.
Comment devons-nous l’interpréter alors? Quel est la bonne approche et fidèle selon la pensée de l’auteur?
Plusieurs personnes désirent étudier la Bible mais ne savent pas comment s’y prendre. D’autres personnes même l’ont commencée mais ce sont arrêtées, ou découragées tout simplement à cause d’une approche inappropriée.
Est-ce à dire que le message de la Bible n’est accessible qu’à une élite, qu’aux intellos qui ont fait de grandes études ? Dieu n’a-t-il pas voulu, au contraire, parler à tous, même aux plus simples ? De telle réaction sont tout à fait compréhensible, et il est effectivement primordial de retenir que Dieu voulait se faire comprendre aux plus simples, même par les écritures.
Nous sommes appelés à une bonne compréhension des Écritures afin que nous puissions vraiment comprendre le message de Dieu, afin que nous puissions le mettre en pratique, le croire et le vivre.
Pour plusieurs lorsque l’on commence à lire la Bible nous lisons la Bible ou les textes pour découvrir une vérité fondamentale. Quelque fois nous la lisons d’une manière désintéressée ou nous en discutons avec nos proches, nous pouvons en argumenter au travail ou sinon nous entendons le message du prédicateur pour nous en faire une apologie .Nous écoutons à la radio ou à la Télévision d’autres prédicateurs ainsi que sur les réseaux sociaux soit pour un enseignement ou un encouragement personnel pour trouver des réponses pour ce qui nous préoccupe. Nous en faisons notre propre déduction à ce que l’on veut entendre. Ce qui compte c’est l’état d’esprit d’aujourd’hui, c’est ce qui me préoccupe au moment présent. Pas étonnant que parfois c’est une source de discorde par des points de vue différents du sens que l’on lui donne.
Dieu nous commande de connaître Sa Parole et de l’analyser de manière juste.
Voici deux différentes approches que l’on peut faire :
Approche déductive
Si on utilise l’approche déductive qui est souvent utilisée dans les prédications, enseignements, et dans les études bibliques, nous cherchons des versets qui confirment ce que nous pensons. C’est utile pour développer une idée, un sujet, un thème.
Par contre Selon John Mac arthur texte tiré de Comment étudier la Bible : l’Interprétation (gty.org) Il met en garde qu’il y a Trois erreurs qui doivent être évitées.
Premièrement, n’arrivez jamais à une conclusion au prix d’une interprétation personnelle et n’utilisez pas les Écritures hors contexte. Cela exige de l’assiduité, une étude attentive, une étude réfléchie, afin que nous analysions correctement la Parole de vérité et que nous n’ayons pas besoin d’avoir honte, 2 Timothée 2.15.
Deuxièmement, Évitez l’interprétation superficielle. Évitez le « pour moi, cela signifie… » Ce n’est pas une déclaration qui devrait précéder toute interprétation de l’Écriture.
Et puis troisièmement, une autre chose à mentionner dans les trucs à éviter… Évitez de spiritualiser ou d’allégoriser la Bible. C’est ce qui donne à la Bible une sorte de signification mystique.
Et puis il y a L’approche inductive
A l’inverse, l’approche inductive est l’approche qui nous permet de mettre de côté toute idée et pensée préconçue, en ne laissant la Bible nous enseigner sur ce qu’elle dit, plutôt que d’apporter des idées au texte, nous voulons comprendre ce que le texte nous dit vraiment. Cette approche reconnait que les auteurs humains inspirés ont écrit pour être compris.
« Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne », nous dit 2 Timothée 3.16-17 (Segond 21)
Alors comment définit-on l’étude Inductive, c’est Quoi ?
On peut définir l’approche inductive de la Bible de la manière suivante :
Cette approche cherche à laisser l’Écriture parler d’elle-même en faisant une observation attentive et d’examiner ce que le texte dit en lui donnant une interprétation juste en recherchant le contexte et en comparant par des textes parallèles puis en faire une application approprié , c’est-à-dire de l’appliquer pour donner le sens à sa vie.
On utilise 6 mots interrogatifs (Qui, quoi, quand, ou, pourquoi et comment). Par exemple : La question à se poser est la suivante : «qu’est-ce que l’auteur biblique est vraiment en train de nous dire? ». Où tout simplement de découvrir l’endroit où l’auteur se trouve lorsqu’il enseigne et dans quel environnement se trouvent les destinataires.
Notre compréhension évolue donc à partir de ce que nous avons observé en laissant de côté nos idées préconçues. C’est l’étude de l’Écriture dans son contexte.
Pour en savoir plus, le ministère précepte www.precepte.ca (en construction) nous permet d’utiliser et comprendre cette approche. On apprend à engager les gens dans une relation avec Dieu par la connaissance de sa parole et que chaque croyant en Christ vive la Parole de Dieu au quotidien.
La Bible est la principale source d’étude pour apprendre à connaitre Dieu et ce que la Bible enseigne ainsi d’utiliser la Bible pour étudier la Bible.
Les études bibliques et les ateliers de formation de Précepte sont conçus pour vous équiper d’outils d’étude inductive afin que vous puissiez découvrir la vérité par vous-même.
L’étape suivante, la discussion en groupe basée sur les observations et les interprétations de l’étude personnelle, est fortement encouragée. La discussion confirme, clarifie et corrige a mesure que chaque étudiant cherche à découvrir la vérité par lui-même. La discussion des vérités bibliques aide à les imprégner dans notre esprit et le partage de l’application encourage les individus à vivre ce qu’ils apprennent.
Cette approche, nous permet à passer du temps à :
- Voir ce que la Bible dit (Observation Attentive)
- Comprendre ce que le texte signifie (Interprétation Juste)
- Le vivre dans notre vie quotidienne (Application Appropriée)
En fait cela engendre une vie qui honore Dieu.
Avant de vous lancer, assurez-vous d’être bien équipé comme il faut avec :
- Une Bible
- De quoi écrire (carnet et stylo couleurs, crayons)
- Éventuellement un dictionnaire biblique et une concordance
Daniel Bertrand
Il est animateur pour le Ministère Précepte au Québec. Diplômé du HEC en Gestion et titulaire d’une Maîtrise en Divinité de l’Université Acadia, il sert dans sa communauté et poursuit des études en soins spirituels pour sa retraite. Il travaille actuellement comme directeur des ventes dans le domaine de l’automatisation industrielle depuis près de 35 ans. Il a rencontré sa femme au Saguenay alors qu’il était militaire à la base de Bagotville. Il est marié à Suzie et père de 2 filles adultes Marie-Ève et Caroline. Elle assiste avec lui pour l’animation du cours sur le mariage et autres.