J’entends souvent de mauvaises nouvelles concernant l’état de l’Église.
C’est certain, une partie de ces mauvaises nouvelles est vraie. Nous avons été ébranlés par des scandales et des divisions sur la sphère politique. Il y a beaucoup d’Églises qui ont besoin de revitalisation. Les lettres de Jésus aux Églises dans Apocalypse 2 et 3 continuent de s’appliquer à l’Église aujourd’hui. Nous sommes constamment en besoin de renouveau et de réveil.
Mais je me trouve encore optimiste face à l’Église pour trois raisons, et vous devriez l’être aussi. Dieu est à l’œuvre dans l’Église. Sans nier les problèmes, nous avons toutes les raisons d’être pleins d’excitation et d’espérance.
Nous faisons plus de disciples que nous le croyons
C’est commun d’entendre que nous faisons face à une crise du discipulat dans l’Église. À un certain niveau, c’est une réalité. Mais les critiques désobligeantes incluent souvent un oubli de ce qui se passe le dimanche. Je ne pourrais vous dire combien de fois j’entends des critiques d’une Église pour son attention trop poussée sur les dimanches ou que ses seules inquiétudes sont sur ce qui a trait à la prédication et la louange. Les dimanches ne constituent pas tout, c’est vrai, mais ils sont cruciaux. Ne sous-estimez jamais la puissance formatrice des moyens ordinaires de la grâce et la puissance de la louange du dimanche. Ce n’est pas tout, mais c’est plus important qu’on ne le croit.
Un article récent nous rappelle la puissance disciplinaire du ministère régulier de l’Église locale:
« Quelque part je suis tombé sur l’idée que le discipulat était à propos de trouver un mentor qui pourrait, avec son esprit et sa sagesse, guérir mes blessures et me ramener plus près de Jésus. »
« Je pensais qu’il y aurait des cahiers, du café et des études bibliques en profondeur. J’imaginais qu’il serait plus vieux, plus sage et profondément intéressé par ma vie. Peut-être avez-vous trouvé cette personne – si c’est le cas, c’est génial. »
« Mais voici ce qui est réellement arrivé: j’ai été formé par l’Église. Mon église plutôt normale et régulière. Je me suis présenté et j’ai écouté des sermons. J’ai assisté aux classes et aux groupes et aux petites réunions… »
« Dieu ne m’a pas donné un père spirituel qui serait le Paul de mon Timothée, mais je ne suis pas certain que ce soit très commun de toute façon. »
« À la place, il m’a donné son propre corps. J’ai été formé par l’Église. »
J’ai récemment parlé à un pasteur qui évaluait ses efforts de discipulat. Il a décrit les livres que ces anciens ont lus et les étapes que l’Église avait prises pour former les autres. Il sentait qu’il n’en faisait pas assez. Ses sentiments étaient peut-être dus au fait que le ministère de l’Église est complexe, mais je me demande aussi si c’est parce que les pasteurs se font dire constamment qu’ils échouent sur le plan du discipulat.
La bonne nouvelle: nous faisons plus de disciples que nous le croyons. Ne sous-estimez pas la puissance formatrice des moyens réguliers de la grâce.
Les jeunes leaders ont faim de Dieu et de Sa Parole
J’ai une fois assisté à une conférence et parlé à un leader chrétien bien connu qui était un peu plus vieux que moi. « Je suis pessimiste lorsque je regarde à ma génération, » a-t-il dit. « Je suis encouragée lorsque je regarde à la plus jeune génération de leaders dans l’Église. »
Il avait raison.
Je parle fréquemment à des personnes dans leur vingtaine et leur trentaine. Je vois leur désir de creuser plus profondément dans la Parole de Dieu. J’ai observé leur désir dépasser les modes et d’apprendre des gens qui, il y a une génération, ont peut-être été vus comme dépassés. « Je ne veux pas être branché et décontracté, » une personne m’a dit. « Je m’attends au poids de quelqu’un comme Dr. Martyn Llyod-Jones. » Je vois une faim pour planter des églises, d’apprendre la théologie et de vivre et de servir pour la gloire de Dieu et pour le bien du monde.
Je passe beaucoup de temps avec des chrétiens plus jeunes, incluant des pasteurs, et je suis encouragé. Dieu est à l’œuvre dans cette génération et c’est difficile de ne pas être rempli d’espoir par les hommes et les femmes que Dieu élève dans l’Église.
Dieu travaille souvent dans des temps de crise
Nous faisons face à des défis, incluant le déclin de l’influence chrétienne dans la société, la croissance du sécularisme et le tamisage dans l’Église. Mais c’est dans des temps comme ceux-ci que nous sommes ébranlés hors de notre complaisance. Il semble que Dieu donne naissance au renouveau et au réveil dans des temps comme ceux-ci. Je vois des gens qui mettaient beaucoup d’emphase dans de meilleures pratiques et une approche « cool » à une emphase sur la prière pour le réveil. Qui sait ce que Dieu peut faire naître dans ces temps chaotiques?
Ne soyez pas trompés. Je vois les problèmes dans l’Église. Certaines églises sont dans le trouble. Nous ne devons pas minimiser les vrais problèmes qui ont besoin d’être corrigés.
Mais les pasteurs et les leaders qui servent Dieu fidèlement ont toutes les raisons d’être encouragés. Dieu est à l’œuvre dans votre fidélité. Ne croyez pas tout ce que vous lisez dans la presse et que ce que vous faites n’a pas d’importance ou que vous êtes un échec parce que votre Église n’a pas l’air impressionnante. Ne vous attachez pas au discours que les choses ordinaires que vous faites en tant qu’Église ne comptent pas et que vous avez besoin de l’approche la plus récente sur le ministère à défaut d’échouer.
Ce que vous faites compte. Votre faim pour Dieu et Sa parole sont des signes que Dieu est à l’œuvre. Alors que nous regardons à Dieu dans un temps de bouleversement culturel, nous pouvons nous attendre à ce que Dieu se manifeste. Ne soyez pas découragés. Continuez à faire le bon travail que Dieu vous a donné à faire et continuer de prier pour le renouveau. Ne niez pas les problèmes, mais ne vous abandonnez pas au pessimisme.
Les rapports sur les maux de l’Église et son déclin sont gravement exagérés. Nous avons toutes les raisons d’espérer.
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.
Darryl Dash est l'auteur de How to Grow: Applying the Gospel to ALL of Life. Il est pasteur de la Liberty Grace Church à Toronto. Il est également cofondateur de Gospel for Life et directeur de l'Advance Church Planting Institute. Il est titulaire d'un doctorat en ministère du Gordon-Conwell Theological Seminary et compte plus de 25 ans d'expérience dans le ministère. Darryl est marié à Charlene et a deux enfants adultes, Christy et Josiah. Vous pouvez trouver Darryl en ligne sur DashHouse.com.