Ma prière pour 2022

John Stott avait l’habitude de faire cette prière chaque jour :

Père Éternel, je prie que je puisse vivre cette journée dans ta présence et que je puisse te plaire de plus en plus. 

Seigneur Jésus, je prie qu’en ce jour je puisse porter ma croix et te suivre.

Saint-Esprit, je prie qu’en ce jour tu me remplisses de toi et que tu amènes ton fruit à mûrir dans ma vie. 

Amour, joie, paix, patience, gentillesse, bonté, fidélité, douceur et maîtrise de soi.

Sainte, bénie et glorieuse trinité, trois personnes en un seul Dieu, aie pitié de moi. 

Ce qui est poignant avec cette prière est à quel point elle est centrée sur ce que David Brooks appelle les vertus d’hommage, « les vertus que l’on nomme lors de vos funérailles, celles qui existent au centre de votre personne, » au lieu des vertus dans un curriculum vitae, « les aptitudes qui vous mènent sur le marché du travail et qui contribuent au succès externe ». Plusieurs d’entre nous avons des stratégies claires pour développer du succès dans notre carrière, observe Brooks, mais nous ne sommes pas aussi clair sur comment développer un caractère profond.

J’apprécie la prière de Stott pour plusieurs raisons. Elle est trinitaire. Elle est centrée sur l’objectif de vivre dans la présence de Dieu et de lui plaire. Elle demande de l’aide pour l’obéissance coûteuse. Elle demande à l’Esprit de l’aide pour développer son fruit. Et elle se termine avec une supplication pour la miséricorde. Tous ces aspects pointent vers un homme qui a un désir de plaire à Dieu, est concentré sur les bonnes choses, et sait qu’il a besoin de l’aide de Dieu pour développer un caractère pieux. 

Le caractère pieux semble si ordinaire. Le fruit de l’Esprit semble si monotone. Les vertus d’un curriculum vitae sont impressionnantes; les vertus du caractère semblent secondaires. Quelques-uns peuvent même argumenter que certaines de ces vertus font obstacle à un bon leadership. Cultiver ces vertus sont toujours contre-culture. Cela requiert toujours l’aide du Saint-Esprit, surtout lorsque nous sommes tentés de les sacrifier pour l’accomplissement d’autres buts. 

« Vous pourriez être le prédicateur le plus éloquent dans le monde et quand même être sur le chemin de l’enfer, » écrit Aaron Menikoff. « Vous pourriez avoir une église remplie à pleine capacité chaque dimanche matin et tout de même ne pas être un enfant de Dieu. Votre ministère peut sembler être grandissant sous votre leadership, mais si vous manquez le fruit de l’Esprit, vous ne connaissez pas Christ et vous devez vous repentir immédiatement. »

Je prie pour plusieurs choses ces derniers jours. Je révise mon calendrier pour l’année qui arrive et je fais des plans. Je veux bien servir ma congrégation et accomplir de grandes choses. Je prie aussi que l’Église réponde fidèlement et bien aux défis auxquelles nous faisons face dans notre ère, ce qui requerra courage, clarté et conviction. Ce n’est pas le temps d’être silencieux ou de se retirer.

Mais je reste frappé par combien nous pouvons essayer d’accomplir sans des qualités comme l’amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. Il me semble être un bon temps pour prier une prière comme celle de John Stott. 

Que le Dieu trinitaire produise en nous le caractère dont nous avons besoin pour lui plaire et vivre fidèlement dans notre ère. Que ces vertus caractérisent nos vies et nos églises. C’est ma prière pour 2022.

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Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.