Comme beaucoup, ma vie et mon ministère ont été profondément impactés par Tim Keller. Ayant écouté des centaines de ses sermons, de nombreux balados et lu la plupart de ses livres, je suis redevable à ce précieux serviteur de Dieu. Le Seigneur l’a utilisé avec puissance pour influencer une ville et, à travers ce ministère, pour influencer notre monde par le biais de ministères tels que « The Gospel Coalition ».
À l’époque, certains de mes collègues pensaient que s’occuper des pauvres, avec ce type de rigueur, faisait partie d’un « programme social libéral ». Tim a parlé du cœur de Dieu pour les pauvres et de la responsabilité de chaque église et de chaque croyant de s’occuper des plus démunis autour d’eux.
Bien que son analyse statistique et culturelle soit brillante, il a méticuleusement basé son livre sur la parabole du bon Samaritain tout en travaillant sur d’autres textes, dont il a fait l’exégèse pour démontrer la compassion de Dieu pour les pauvres, tout en appliquant le texte à l’église ainsi qu’à chaque Chrétien. Il a fondé ses arguments sur le christianisme traditionnel historique.
Tim Keller a su allier de façon unique l’excellence exégétique, l’analyse culturelle et la rigueur historique comme je ne l’avais jamais observé auparavant.
Ayant été élevé dans un cadre baptiste réformé, j’ai supposé que mon rôle consisterait principalement à m’occuper de la congrégation lorsque j’ai commencé mon pastorat, mais l’approche de Tim Keller m’a poussé à envisager puis à adopter un modèle de ministère paroissial. J’ai cherché à connaître tout ce que pouvait m’apporter Tim Keller.
Ayant un cœur et une passion pour l’évangélisation, j’ai dévoré les travaux apologétiques de Tim au fil des ans. Qu’il s’agisse des livres qu’il a publiés, des conférences auxquelles il a participé ou de ses balados mis en ligne, sa capacité à connecter notre culture avec l’Évangile était exceptionnelle. Dieu s’est servi de lui pour nous apprendre à réfléchir à la manière dont nous devrions partager l’Évangile avec notre monde non sauvé.
J’ai rencontré Tim Keller pour la première fois en 2008, lors d’une conférence à New York. Sur place bien avant la conférence prévue le lundi, notre équipe s’est rendue à Redeemer le samedi afin d’assister à un service. Nous avons été chaleureusement accueillis au cours d’une célébration qui a profondément influencé mon travail de prédication. Tim exposait le Psaume 1 ce matin-là. Je me souviens que l’Esprit de Dieu m’a à la fois convaincu et encouragé tout au long du message. À la surprise générale, il a cité Tolkien. Puis, vers la fin du sermon, il a dit ceci : « Jésus est devenu de l’ivraie sur la croix pour nous, afin que nous puissions devenir des arbres dans le Royaume de Dieu ».
J’ai poussé un soupir audible « Ooohhhh ». Notre équipe a étouffé ma réaction bruyante au milieu d’un service tranquille et paisible. Je n’oublierai jamais ce moment. Alors que nous marchions dans New York, j’ai fait remarquer que cette expression était ce qui manquait à la plupart de nos messages. Nous savons que l’Évangile est lié à toute l’Écriture, mais nous oublions d’encourager notre assemblée au fil des semaines avec l’espérance glorieuse de Dieu.
Comme la plupart d’entre nous, Tim ne comprenait pas seulement que le thème de l’Évangile est présent dans toute l’Écriture, il avait aussi une façon unique de l’exprimer dans son enseignement et sa prédication. Au cours de la conférence, plus tard dans la semaine, je lui ai parlé de sa présentation. Au fil des ans, j’ai eu le privilège de m’entretenir avec lui à diverses occasions.
En 2017, nous marchions ensemble après sa session plénière à la conférence TGC où il a mentionné que beaucoup de gens disaient vouloir être comme lui dans leur prédication et ce qu’ils entendaient par-là, c’est qu’ils souhaitaient être en mesure de citer un large éventail de références. J’ai dit que, bien que je comprenne son commentaire, il était assez facile de reproduire ce genre de prédication. Il suffit de lire beaucoup et rapporter une partie de ce que l’on a lu.
J’ai poursuivi en disant que j’essayais aussi de suivre son exemple en matière de prédication. J’ai raconté l’histoire de 2008, lorsqu’il prêchait à partir du Psaume 1, et l’impact que cela avait eu sur moi (heureusement, il ne s’est pas souvenu du « Ooohhhh » bruyant de ce matin-là). J’ai expliqué que je ne pensais pas qu’il était aussi difficile de citer diverses sources que de plonger profondément dans le texte et de demander l’aide de l’Esprit de Dieu pour voir l’Évangile dans le passage, et ensuite le transmettre à l’assemblée.
Il s’est arrêté pendant que nous marchions, s’est tourné vers moi, a souri et m’a simplement dit : « Tu te souviens de ça » ? J’ai répondu : « Je ne l’oublierai jamais, Tim. Le Seigneur s’est servi de ce moment pour changer ma façon de prêcher. Je savais que l’Évangile avait sa trame dans les Écritures, mais je ne prêchais pas toujours en ce sens ».
Il a simplement dit : « J’aimerais que plus de jeunes prédicateurs saisissent cela à travers mes enseignements ». Et nous avons continué à marcher.
Merci Seigneur pour le cadeau que Tim Keller a été pour nous.
Dwayne Cline est le pasteur principal de l'Église Hughson St. Baptist (maintenant appelée James North) à Hamilton, Ontario depuis janvier 1995. Le North End de Hamilton était la troisième communauté la plus pauvre du Canada lorsque Dwayne a commencé à être pasteur de l'Église. Dwayne siège au conseil d'administration de divers groupes et organisations à Hamilton. Il a épousé Aimée en 1998 et ils ont quatre enfants. Dwayne est conférencier dans les camps, les universités, les rencontres d’association d’Églises et les conférences à travers le pays. Il aime courir et lire tous les jours ainsi que passer des vacances en famille.