Le ministère au Canada est difficile, et il devient plus difficile.
Des édifices d’Église sont en train d’être convertis en condos. Plus de Canadiens que jamais, affirment n’avoir aucune affiliation religieuse. « Le christianisme est sérieusement en déclin, » affirme un article de nouvelles récent. Beaucoup de Canadiens pensent maintenant que le christianisme évangélique est plus endommageant que bénéfique pour la société, selon une enquête récente.
Si on regarde les nouvelles, il est facile de se sentir découragé concernant l’état de l’Église au Canada.
Nous ne devons pas ignorer les réalités du ministère au Canada. La sagesse requière que nous fassions face aux réalités concernant la société canadienne et la place de l’Église dans cette société. Mais nous ne devrions pas demeurer sur les mauvaises nouvelles. Plutôt, nous devrions concentrer sur le Sauveur qui nous a appelés à ce champ missionnaire.
Un an après avoir commencé l’effort d’implanter une Église, un ami – qui est lui-même un implanteur d’Église expérimenté – m’a dit qu’il serait impossible d’implanter une Église dans la communauté que j’avais choisi. Ensuite, il m’a dit que même si c’était possible, je n’étais pas le gars qui pourrait le faire. Ce n’était pas la nouvelle que je voulais entendre. Spécialement puisque je luttais avec la peur de l’échec en considérant si je devrais implanter une Église ou non.
Je me souviens d’avoir lu l’histoire de Jack Miller, un pasteur et professeur qui a décidé d’aller en Espagne, où les gens étaient indifférents en ce qui concerne Christ. Ils « semblaient indifférents à la religion et à Christ. Dans leurs pensées, Christ était lointain, impuissant, et n’ayant aucune importance. Ces attitudes sont souvent typiques du monde européen, » a écrit Miller. Ce que Miller écrit décrit l’attitude de beaucoup de Canadiens de nos jours aussi.
Mais Miller croyait que la Grande Commission est vraie. Jésus nous a dit de faire des disciples. La Commission est basée sur son autorité, et elle est habilitée par sa présence. Si Christ a l’autorité, s’il nous a dit quoi faire, et s’il a promis sa présence, pourquoi devrions-nous avoir peur de servir dans des places difficiles?
Au début de mon temps comme implanteur d’Église, je me plaignais beaucoup du terrain dur. « C’est vraiment difficile ici, » je disais. Je parlais du manque d’intérêt, et comment l’apathie est encore pire que l’opposition.
Un jour j’ai été confronté par un leader chrétien. Je ne pense pas qu’il m’avait entendu parler de terrain dur, mais il avait entendu d’autres personnes se plaindre de la même chose. « Je suis tanné d’entendre des implanteurs d’Église se plaindre du terrain dur, » dit-il. « Je voudrais entendre les implanteurs d’Église parler de la puissance de l’évangile. » Pour lui, Romains 1.16 valait bien plus que l’opposition ou l’apathie quelconque à laquelle nous pourrions faire face.
Nous avons besoin de plus de croyants avec la conviction de Jack Miller et ce leader chrétien qui a vu la puissance de l’évangile, et non pas la dureté de la terre.
Douze espions ont parcouru la terre que Dieu avait promis à Israël (Nombres 13). Dix ont regardé les obstacles; deux ont regardé la présence et la puissance de Dieu. Nous faisons face à un choix semblable : est-ce que nous fixerons nos regards sur les obstacles, ou irons-nous à des places difficiles, croyant que Dieu nous fortifiera pour la tâche?
Je prie pour avoir des yeux qui voient que les champs sont blancs pour la moisson (Matthieu 9.37-38). Je prie pour des ouvriers qui soient prêts à aller à des places difficiles, en croyant dans la puissance de l’évangile.
Soyons réalistes concernant les défis du ministère au Canada. Mais croyons aussi encore plus dans la présence et l’autorité de Jésus qui nous a envoyés, et dans la puissance de l’évangile. Et allons pour faire des disciples.
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publiée ici avec permission.
Darryl Dash est l'auteur de How to Grow: Applying the Gospel to ALL of Life. Il est pasteur de la Liberty Grace Church à Toronto. Il est également cofondateur de Gospel for Life et directeur de l'Advance Church Planting Institute. Il est titulaire d'un doctorat en ministère du Gordon-Conwell Theological Seminary et compte plus de 25 ans d'expérience dans le ministère. Darryl est marié à Charlene et a deux enfants adultes, Christy et Josiah. Vous pouvez trouver Darryl en ligne sur DashHouse.com.