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J’ai prêché une série de sermons sur Éphésiens, l’un des plus grands  livres de théologie du Nouveau Testament. Éphésiens était la lettre préférée de Jean Calvin. On l’appelle « la couronne des écrits de Saint Paul », « la composition la plus divine de l’homme », « le Grand Canyon des Écritures ».

J’ai bien aimé étudier les premiers chapitres du livre, qui examinent ce que Dieu a fait pour nous en Jésus, les mesures stupéfiantes qu’il a prises pour nous racheter pour sa gloire. Il est difficile de lire Éphésiens 1 à 3 sans être bouleversés par ce que Dieu a fait pour nous sauver, et pour établir l’église.

Au chapitre 4, Paul commence à expliquer ce que cela veut dire pour notre manière de vivre. La première implication, soulignée de différentes façons tout au long des chapitres 4 à 6, est surprenante: « marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. » (Éph 4.1b-3)

Quelle est la réponse appropriée face à ce que Dieu a fait pour racheter son peuple? Être humbles, doux, et patients les uns envers les autres; se supporter les uns les autres; conserver l’unité qui est la nôtre en Jésus.

Je ne peux jamais lire le chapitre 4 sans être frappé par ce que dit Paul. Je ne devrais pas être surpris. L’église d’Éphèse ressentait les tensions constantes entre les Juifs et les Grecques, tensions qui devaient mettre à vif les nerfs des deux partis à chaque semaine. Par son œuvre rédemptrice, Jésus a créé une nouvelle humanité dans laquelle les anciennes divisions disparaissent. L’église doit refléter son acte de réconciliation, et les traits réels tels que l’humilité, la douceur, et la patience. Si nos actions ne reflètent pas ces caractéristiques, nous ne comprenons peut-être pas clairement ce que Jésus est venu faire.

Jésus a établi l’unité entre des factions qui étaient auparavant divisées. Notre tâche est de la maintenir.

Certains passages sont difficiles à appliquer. Éphésiens 4.1-6 n’en est pas un. Dans son commentaire, Clinton Arnold donne un aperçu de ce que devrait être notre réponse :

  • Si nous sommes prompts à nous mettre en colère, nous devons travailler sur la patience.
  • Si nous avons tendance à être orgueilleux, arrogants, égocentriques, et vantards (et qui ne lutte pas avec ces choses?), nous devons travailler sur l’humilité.
  • Si nous sommes insensibles, parfois têtus, durs, autoritaires, ou nous nous imposons rapidement aux autres, nous devons travailler sur la douceur.
  • Si nous luttons avec notre intolérance face aux défauts des autres, nous devons travailler à nous supporter les uns les autres avec amour.
  • Si l’unité parmi les frères et sœurs croyants de notre propre église locale n’est pas notre priorité, nous devons en faire une priorité.
  • Si la poursuite ardente de l’unité entre les églises de nos villes n’est pas une priorité, nous devons également en faire une priorité.

Paul ne laisse aucune marge de manœuvre. Il n’offre pas d’exemption basée sur le fait que nous aurions raison par rapport à une question, ou à quel point les autres croyants peuvent avoir tord. Nous pouvons mutuellement nous remettre en question. Nous n’avons pas besoin de sacrifier la vérité. Un engagement envers la vérité se révélera par l’humilité et la douceur que nous démontrons les uns envers les autres au sein de la controverse.

Plus nous ressentons la tension de nous séparer, plus nous devons porter attention aux paroles de Paul.

Je suis dans la cinquantaine. Je ne me souviens pas d’une époque durant laquelle j’ai ressenti plus de conflits au sein de l’église. Je vois beaucoup d’insultes et de sarcasmes entre les factions. Certains d’entre nous avons perdu des amis à cause des questions qui nous divisent.

Nous devons gérer les problèmes. L’unité ne devrait pas se faire au détriment de la vérité et des convictions. Mais nous ne pouvons pas prétendre comprendre l’évangile si nous ne recherchons pas l’humilité, la douceur, et la patience. Ces qualités ne sont pas les signes d’une personnalité irénique ou de ceux qui sont trop conciliants par rapport à la vérité. Ce sont les qualités de tout croyant qui vit les implications de ce que Dieu a fait à travers Jésus.

Plus nous sommes confrontés à la division, plus nous devons nous appuyer sur ces qualités, même, et surtout lorsque c’est difficile.

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