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Ils sont intervenus quand j’en avais le plus besoin.

J’avais contacté un couple d’amis pour avoir leur conseil sur la façon de créer une communauté en ligne pour accompagner mes livres. Étant un pasteur qui travaillait à temps partiel pour aider à soutenir mon ministère dans l’Église, je cherchais des manières de développer un travail supplémentaire qui ferait du sens.

Ils m’ont arrêté.

Au début, ils m’ont raconté comment ils avaient construit leurs communautés en ligne. Tous les deux avaient bien fait leur travail. Les deux communautés ont comme focus d’aider les gens à suivre Christ. Les deux communautés sont en croissance. Les deux gagnent de l’argent.

J’étais de plus en plus intéressé. Je pourrais peut-être faire la même chose, servir les gens et en même temps générer un revenu qui soutiendrait mon ministère pastoral.

L’un d’eux s’est interrompu. « Tu es un pasteur, n’est-ce pas? » demanda-t-il. « Pourquoi veux-tu faire quelque chose qui va détourner une si grande partie de ton attention du ministère pastoral? Nous avons besoin de pasteurs dont le focus est de paître le troupeau. »

Des contre-arguments me trottaient dans la tête. J’avais besoin d’augmenter mon revenu d’implantation de l’église. En d’autres mots, j’étais bi-vocationnel (ou co-vocationnel, comme ils disent de nos jours). Il n’y a rien de mal à cela. Après tout, Paul a quelquefois fait des tentes pour soutenir son ministère. Certains pasteurs pour qui j’ai du respect travaillent fort comme comptables ou constructeurs pour gagner de l’argent afin de pouvoir servir dans le ministère. Des anciens laïques travaillent souvent à temps plein et accomplissent leurs responsabilités pastorales en plus de leurs emplois.

Pendant que je faisais une liste de mes objections, le deuxième ami que j’avais appelé était d’accord avec le premier. « Je suis d’accord » dit-il. « Tu pourrais construire cette communauté, mais cela nuirait à ta capacité d’être pasteur. »

Le problème: ce travail supplémentaire que je voulais développer serait trop exigeant. Ça diviserait trop mes énergies. Ces amis savaient quel travail cela prendrait de construire une communauté en ligne et ils savaient que cela me priverait de l’attention dont j’avais besoin pour être pasteur.

J’ai raccroché, déçu. Un de mes rêves s’est éteint ce jour-là, et j’en suis reconnaissant. Ces deux amis m’ont empêché de faire une erreur qui aurait pu nuire à mon ministère bien plus que je le pensais en ce moment-là.

J’ai appris deux choses ce jour-là.

Premièrement: nous avons besoin de pasteurs qui paissent (le troupeau). Les pasteurs devraient viser à donner toute l’attention possible à leur travail de pasteur. C’est un travail glorieux, exigeant, qui requiert beaucoup plus que vous ne pourriez le penser. Nous devons prendre garde aux distractions – même les bonnes – qui nous éloignent de ce ministère.

Ce ne sont pas tous les anciens qui sont vocationnels. Et ce ne sont pas tous les anciens vocationnels qui sont à plein temps. Il n’y a rien de mal de gagner de l’argent en dehors du ministère quand c’est nécessaire. Généralement, toutefois, nous devons libérer les pasteurs et les anciens pour qu’ils puissent consacrer le plus d’énergie possible au travail de paître (le troupeau).

Deuxièmement: nous avons besoin d’amis qui nous aident à savoir où tracer la ligne. Je n’avais pas tort de chercher un revenu additionnel. Nos anciens étaient au courant. Mon salaire n’était pas un salaire à temps plein. En effet, même après cet appel difficile, j’ai continué de chercher des manières de compléter mon revenu. Ce n’était pas un problème.

Le problème, c’est que j’avais tracé la ligne au mauvais endroit. J’étais sur le point de me lancer dans une initiative qui me déroberait l’énergie dont j’avais besoin pour accomplir le travail pastoral auquel j’étais appelé. Après tout, j’étais un pasteur qui était payé pour passer la plupart de mon temps à paître le troupeau.

Je suis reconnaissant pour ces amis et leur conseil.

Certains pasteurs sont vocationnels. Certains ne le sont pas. Quelle que soit notre façon de structurer nos vies et nos ministères, nous devons prendre garde pour que, autant que possible, les pasteurs soient libres d’accomplir le travail de leur ministère pastoral.

Chaque situation est différente et c’est pourquoi nous avons besoin de la sagesse d’amis qui peuvent nous le dire quand nous sommes sur le point de faire une erreur qui nous privera de la concentration dont nous avons besoin pour accomplir notre appel. Le travail de paître (le troupeau) est trop important. Nous avons besoin de pasteurs qui soient libérés le faire.



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