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Note de l'éditeur : 

Dwayne Cline, pasteur et membre de TGC Canada, explique pourquoi le nouveau bâtiment de son Église a été construit en incluant des logements à prix abordable. En cliquant sur l’image au-dessus de cette note, vous pouvez voir une vidéo qui explique davantage le contexte de cette histoire incroyable.

Pour des sous-titres en français, suivez les instructions suivantes. Depuis la vidéo:

Paramètres (l’image de l’engrenage) > Sous-titres/sous-titres codés > Traduire automatiquement > Français

« Pasteur Dwayne, » me cria Patrick, « vous devez voir ce que le Seigneur m’a montré cette semaine. » Patrick, qui luttait avec divers problèmes de santé mentale diagnostiqués, sortit son bloc de papier et son stylo pour me parler de son voyage en Israël la semaine précédente et de l’alignement des oiseaux et des arcs-en-ciel qui dessine un motif révélant le retour de Christ.

Patrick vivait entre les canapés d’amis, la rue, les bâtiments abandonnés et les abris. Peu importe le nombre de chaussures que nous lui avons achetées, il reste pieds nus dans les rues de Hamilton. Il n’est jamais allé en Israël. Patrick a fréquenté nos assemblées pendant plusieurs années. J’étais souvent perplexe quant à la meilleure façon de prendre soin de lui, d’une manière centrée sur l’Évangile qui lui permettrait de s’épanouir sur le plan spirituel et pratique.

J’ai grandi en région rurale, juste à l’extérieur de Hamilton, Ontario. À l’adolescence, j’ai travaillé pour quelques agriculteurs et le seul plombier de la ville. Je n’ai jamais pensé que Dieu m’appellerait à servir au cœur de l’une des communautés urbaines les plus pauvres du Canada. Lorsque je suis arrivé ici il y a 26 ans, le North End de Hamilton était la troisième communauté la plus pauvre du Canada.

Je ne comprenais pas les complexités de la ville, les effets paralysants de la pauvreté ou les complications du ministère urbain. Des réfugiés ayant échappé à la torture et à la brutalité vivent ici ; des immigrants à la recherche d’une vie meilleure déménagent ici ; des pauvres périodiques habitent ici ; certains aimeraient travailler, mais ne peuvent pas trouver d’emploi et d’autres n’ont pas la capacité de travailler ; s’ajoutent également certains des individus et des familles les plus riches de Hamilton.

L’Église baptiste James North a été fondée en 1887 et, après avoir connu des décennies de déclin, elle avait envisagé de fermer ses portes à la fin des années 1980. Nous avions adoré et servi Dieu de 1909 à 2020 dans un petit bâtiment enclavé qui reposait en grande partie sur un sous-sol en terre battue.

Au cours de nos premières années, nous avons lutté avec une variété de textes bibliques, dont Esaïe 1 et 58 et Luc 14.1–24. Nous avons eu du mal à comprendre ce que signifie s’occuper des orphelins et des veuves dans leur détresse de Jacques 1, ainsi que les vérités de Jacques 2. Jacques 2.14-17 nous rappelle :

Mes frères et sœurs, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? Cette foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un de vous leur dise: « Partez en paix, mettez-vous au chaud et rassasiez-vous » sans pourvoir à leurs besoins physiques, à quoi cela sert-il? Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même. 

Nous avons médité l’appel de Dieu sur nos vies à vivre à la fois avec compassion et justice d’une manière centrée sur l’Évangile.

Il existe d’innombrables cas de besoin. Je me souviens, il y a quelques années, lorsque nous avons découvert qu’une des familles que nous aidions à Noël avait besoin d’une aide supplémentaire. J’ai découvert que le fils de neuf ans n’avait pas de bottes d’hiver. Il m’a dit que sa mère n’avait pas les moyens de les lui payer pour le moment. Nous l’avons rencontrée dans son appartement de deux chambres au sous-sol où elle vivait avec ses quatre garçons.

Ils avaient connu la vie de banlieue jusqu’à ce que son mari rencontre une autre femme et la laisse, elle et les garçons, pour commencer une nouvelle vie dans un autre pays, évitant ainsi de payer une pension alimentaire pour les enfants. L’anglais était sa langue seconde et elle n’avait aucune formation parce qu’elle était restée à la maison pour élever sa famille – ils n’avaient rien.

Tendant la main à une communauté marginalisée, nous proposons de multiples visites sans rendez-vous, un service d’alimentation et de vêtements, une ligue de football d’été ainsi qu’une foule d’autres ministères. L’Évangile est au cœur de tout ce que nous faisons. Nous déclarons hardiment et sans honte l’espoir que nous avons en Jésus. Il a recouvert sa divinité d’humanité, se confinant dans le ventre d’une femme. Il a vécu sans péché et a donné sa vie pour nous en mourant sur la croix pour notre péché.

Et parce qu’Il était sans péché, Il est ressuscité ayant vaincu le péché, Satan et la mort. Lui seul est notre espoir. Nous croyons que l’Évangile nous appelle à vivre d’une manière radicalement différente de la culture, y compris la façon dont Dieu nous appelle à prendre soin des pauvres.

En 2011, Dieu a pourvu à une autre propriété. Nous avons alors prévu la rénover pour en faire un nouveau centre de culte et de ministère. En 2016, notre quartier s’embourgeoisant, plusieurs membres de notre communauté étaient expulsés et forcés de le quitter. On y construisait des logements plus importants et plus coûteux. Nous nous sommes demandé quel était notre rôle dans cette histoire. Nous avons reconnu que le manque de logements abordables était une crise nationale. Nous nous sommes donc arrêtés pour jeûner et prier, cherchant la face de Dieu, lui demandant ce que nous devrions faire de la propriété avec laquelle, il nous avait bénis.

Le résultat est un gymnase et un centre de ministère de 500 places où nous pouvons adorer Dieu, le servir et atteindre cette communauté ainsi que 45 appartements solidaires et abordables. 49 personnes ont emménagé dans ces appartements principalement à une chambre. Ils ont quitté des conditions de vie précaires. Certains vivaient dans les campements de notre ville. Je vous invite à regarder ce mini-documentaire qui raconte notre parcours. À Dieu soit la gloire.

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