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« maman, papa, est-ce qu’on peut se parler ? »

Après avoir posé cette question apparemment ordinaire, votre fils de 14 ans vous annonce qu’il s’identifie comme une fille. Il vous dit qu’il s’est senti progressivement mal à l’aise dans son corps masculin pendant des années. Il vous mentionne aussi que, récemment, il est entré en contact avec des adolescents transgenres, à l’école et en ligne. La similitude de leurs sentiments et de leurs expériences lui a confirmé qu’il est transgenre. Il vous demande désormais de commencer à lui parler comme s’il était votre fille.

Vous êtes peut-être l’un de ces parents, à qui votre enfant vous a dit quelque chose de similaire. Ou vous connaissez peut-être quelqu’un qui traverse cette épreuve présentement. En fait, ce pourrait être plus fréquent qu’on le croit : en 2019, le Centre Meraki, une clinique pédiatrique québécoise qui traite les jeunes avec une variance de genre, est passé de cinq à plus de 100 nouvelles références par année pour s’occuper des mineurs transgenres.

Si ce n’est pas déjà le cas, beaucoup de chrétiens se trouveront confrontés à plusieurs questions difficiles au sujet de la transsexualité à l’adolescence : vais-je faire du mal à mon enfant si je n’embrasse pas son identité transsexuelle ? Que devrais-je dire, ou faire, pour répondre à ce qu’il vit ? Comment puis-je vraiment aider mon enfant ?

Les parents chrétiens ne peuvent pas encourager les désirs confus de leur enfant. Cependant, de par leur rôle de parent, ils ont la responsabilité, donnée par Dieu, d’aider leur enfant, avec amour, à faire face à une véritable lutte contre l’identité de genre. Plutôt que d’être réactifs, et donc inefficaces, les parents peuvent agir de manière proactive, d’au moins trois manières, pour répondre à ce que vit leur enfant.

1. Accepter la lutte de votre enfant et proclamer la vérité

Il est vrai que les jeunes transgenres présentent des taux de dépression et d’autres maladies mentales plus élevés que d’autres jeunes du même âge. Est-ce une conséquence directe de la discrimination et de la victimisation qu’ils subissent ? Ce n’est pas facile à déterminer, mais il demeure que les jeunes transsexuels sont plus à risque de dépression, de comportements autodestructeurs et d’idées suicidaires que d’autres adolescents non transgenres.

Ne vous laissez pas arrêter par la possibilité que votre enfant puisse mal réagir à vos propos. Alors que vous leur parlez, gardez en tête que les enfants et les adolescents aux prises avec des luttes d’identité sexuelle sont des êtres qui souffrent et dont le cœur est brisé.  Abordez-les en leur rappelant votre amour inébranlable pour eux. Ne refusez pas d’en parler avec eux, mais soyez tendre, aimants et compatissants lorsque vous leur parlez.

De même, votre responsabilité d’aimer votre enfant ne signifie pas que vous devez encourager tout ce qu’il pense ou tout ce qu’il fait. Les parents, en particulier, ont la difficile responsabilité d’enseigner à leurs enfants à aborder la vie en raisonnant à partir de la perspective biblique (Deut. 6: 5–9).

Souvenez-vous que la Parole de Dieu est notre ressource la plus utile, car elle est vivante et active, et elle possède la capacité de parler avec force au cœur de nos enfants (Heb. 4:12).

En effet, ce que Dieu dit à propos du genre et de l’identité sexuelle est la meilleure chose que nos adolescents peuvent entendre. Après tout, la loi de Dieu est la loi d’un roi compatissant qui nous a créés, qui nous soutient et qui, par conséquent, sait exactement ce qui est le mieux pour nous.

Or, lorsque nous ouvrons la Parole de Dieu avec nos enfants, nous pouvons l’utiliser pour les aider à discerner la vérité du mensonge, la réalité de l’impression, leur véritable identité de l’identité tordue que nous présente ce monde. Pour le parent d’un enfant aux prises avec des problèmes d’identité sexuelle, le défit est alors d’affirmer à votre enfant votre amour envers lui et votre engagement à le supporter, tout en lui donnant les outils nécessaires pour naviguer à travers une série trouble et confuse de sentiments et de messages, qui proviennent à la fois de son cœur et du monde tordu dans lequel on vit.

En abordant la situation d’un enfant d’un point de vue biblique, les parents doivent prier pour leurs enfants et leur dire la vérité avec amour. Après tout, notre grand Dieu nous traite avec tendresse et compassion, en se souvenant de notre nature fragile (Ps. 103: 13-14; Ésaïe 42: 3). Il nous appelle à réfléchir ensemble, les uns avec les autres avec douceur et à nous supporter mutuellement dans l’amour, sachant que nous sommes nous-mêmes les destinataires de sa grâce (Éph. 4: 1–2).

2. Découvrez la lutte réelle qui se cache derrière la lutte d’identité

Alors que vous parlez avec votre enfant, essayez de comprendre pourquoi il se sent ainsi. Posez des questions qui vous aideront à comprendre ses sentiments et les croyances auxquelles il adhère. Voici quelques exemples de questions :

  • Quand as-tu commencé à te sentir mal à l’aise par rapport à ton sexe ?
  • Comment as-tu compris que ton genre était le problème ?
  • Comment cette lutte t’amène-t-elle à te sentir face à toi-même ?
  • Comment ai-je rendu ta situation plus difficile à vivre ?

Le fait de diriger la conversation avec une approche empathique et empreinte de compassion vous aidera à comprendre une partie de la véritable lutte, celle qui se cache derrière la lutte que votre enfant vit face à son identité sexuelle. Vous communiquerez aussi à votre enfant que, même si vous n’approuvez pas ses conclusions, vous l’aimez inconditionnellement et vous souhaitez être présent avec lui, quels que soient ses questionnements.

Si vous constatez que vous ne pouvez pas encourager les conclusions de votre enfant face à son identité de genre, mentionnez-lui quand même que vous aimeriez faire de cette conversation une réflexion qui perdure dans le temps.

Apprenez à connaître les profondeurs du cœur de votre enfant, dans un contexte de conversations difficiles, mais authentiques, en ayant l’objectif commun de chercher la sagesse du Seigneur, dans sa Parole et par la prière.

3. Parlez-lui de l’automutilation

Gardez une chose en tête lors de vos conversations : votre enfant pourrait être tenté de s’automutiler. Environ trois fois plus de jeunes transsexuels envisagent l’automutilation, comparativement à d’autres jeunes du même âge. En gardant cela en tête, vous pourrez être prêt à aborder le sujet, si votre enfant se confie à vous.

Abordez le sujet de l’automutilation et du suicide avec votre enfant. Demandez lui s’il a déjà pensé à se faire du mal ou à s’enlever la vie. Dites-lui qu’il n’est pas inhabituel de penser à de telles choses. N’ayez pas peur d’apprendre qu’ils ont eu de telles pensées.

Si votre enfant vous mentionne qu’il a envisagé de s’automutiler, demandez-lui combien de fois il y a pensé, et comment il comptait procéder. Si votre enfant dit savoir comment il agira pour donner suite à ses pensées d’automutilation, précisez-lui qu’il existe de meilleurs moyens de faire face à ce qu’il vit, et que de se faire mal n’est pas une solution. À ce stade, ne paniquez pas – mais contactez dès que possible un professionnel qualifié en santé mentale, ainsi qu’un conseiller biblique, pour que votre enfant bénéficie d’un traitement. En attendant le début des rencontres, limitez les périodes pendant lesquelles votre enfant est seul. Sachez qu’avec de l’aide, les pensées suicidaires de votre enfant peuvent être maîtrisées et la dépression peut être contrôlée ou même guérie.

Si vous sentez que votre enfant a les moyens de se faire mal et qu’il risque de mettre en action ses pensées d’automutilation ou ses pensées suicidaires, vous devez le conduire à l’hôpital le plus proche ou appeler le 911 immédiatement.

Entant que parent, vous pouvez montrer à vos enfants l’amour de Dieu, pleine de compassion, en démontrant à vos enfants un amour et une compassion inébranlables. Ensemble, nous pouvons conduire nos enfants au trône de la grâce, où Dieu prend plaisir à nous couvrir d’une abondante grâce en ces temps difficiles.

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