Ce n’est pas un « spoiler » de dire que la marche chrétienne est parfois difficile. Que l’on soit un chrétien de longue date, ou que l’on ait commencé à suivre Jésus tout récemment, on a tous fait la triste expérience de constater l’énorme lacune entre où l’on est rendu dans notre obéissance à Dieu, et où l’on voudrait être.
Jésus a dit beaucoup de choses à Ses disciples pour les encourager sur ce point, mais dans cette saison pascale, il y en a une qui semble particulièrement pertinente.
Juste avant Sa mort, dans le fameux discours de la chambre haute, Jésus dit :
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. » (Jean 15.5)
Il est très important de réaliser que cela n’est pas simplement une métaphore. Jésus n’est pas simplement en train de parler de manière poétique. Il décrit de manière très concrète le type de relation qu’Il a avec tous ceux qui sont Ses disciples : ils sont connectés à Lui de la même manière qu’une branche est connectée à une vigne.
Bien sûr, c’est une analogie. Je ne suis pas une branche (toi non plus, j’imagine). Mais la chose signifiée par cette analogie est tout à fait vraie : nous sommes LITTÉRALEMENT connectés à Jésus.
Cette connexion est d’une manière spirituelle, pas physique, évidemment. Mais reste qu’il s’agit d’une connexion réelle et littérale. Nous sommes unis à Christ. Et c’est une source incroyable d’espoir pour le chrétien. Comment?
Prenons une autre image : celle du mariage. Imaginons un homme pauvre, très endetté, qui tombe amoureux d’une femme riche. Elle est absolument brillante, ayant travaillé très durement pour créer de nombreuses entreprises prospères. Alors, qu’est-ce qui arrive lorsque l’homme et la femme se marient?
Soudainement, l’homme pauvre est riche! Tout cet argent est aussi le sien! Il ne l’a pas mérité, ce n’ est pas lui qui a créé ces entreprises, ce n’ est pas lui qui a travaillé durement. Mais grâce à son mariage, il est uni à sa femme. Et donc tout ce qui est à elle devient sien.
Voilà ce que signifie être uni à Christ. De la même manière que la vitalité de la vigne est partagée avec les branches, et de la même manière que les richesses de la femme sont partagées avec son mari, les bénédictions infinies du Christ sont partagées avec ceux qui sont unis à Lui : Son Père devient notre Père, et donc on reçoit un accès permanent et intime à Dieu. Sa mort devient notre mort, et donc nous sommes aussi libres de la condamnation que si c’était nous qui étions morts sur la croix. Et, incroyablement, Son obéissance devient notre obéissance, et nous sommes donc traités par Dieu comme si l’on avait obéi à toutes Ses lois et à tous Ses commandements.
Malgré nos luttes, si cela est vrai, comment être découragé dans sa marche avec Dieu ?
As-tu déjà vu un général militaire haut gradé avec son uniforme recouvert de toutes ses médailles, les étoiles, les récompenses qu’il a gagnées? C’est vraiment impressionnant. Imagine qu’un jour tu croises un tel général, et qu’il décide de te donner son uniforme. À l’instant même que tu mets son uniforme, qu’est-ce qui arriverait? Tout le monde te saluera! On t’accordera le même respect, le même prestige que le général lui-même.
Pourquoi? Parce que chez le militaire, on salue l’uniforme et non celui qui le porte.
Et grâce à notre union avec Christ, c’est exactement ce qui nous arrive sur le plan spirituel. C’est comme si l’uniforme de Jésus devenait notre uniforme, et qu’on se retrouve recouvert de toutes Ses médailles et de toutes Ses récompenses pour Son obéissance parfaite.
Et donc Dieu voit juste l’uniforme, et non le pécheur qui le porte.
Pour celui qui porte cet uniforme, évidemment les commandements de Dieu ne sont pas un lourd fardeau du tout ! Ils sont bien plutôt une invitation à la joie, un appel à une manière de vivre qui nous rendra heureux et qui nous permettra de porter du fruit pour Lui.
Alors oui, les branches unies à Jésus travaillent fort, très fort, pour obéir aux commandements gracieux de leur Seigneur. Mais elles le font dans la joie, sachant qu’elles ne sont pas traitées selon leurs échecs, mais bien plutôt selon la perfection de Jésus. Donc elles ne se découragent pas quand elles échouent.
C’est une vérité qui change complètement la manière dont on perçoit Dieu. Beaucoup de gens pensent que le message du christianisme c’est : « Conduis-toi bien et tu seras récompensé. » Mais à la lumière de ce que Jésus a dit, on voit que c’est plutôt : « Attache-toi à la seule Personne qui s’est conduite parfaitement et tu auras SES récompenses. »
Bradley Morrice est gradué de Redeemer City to City et œuvre comme pasteur implanteur en milieu urbain, à l’église du Plateau, à Montréal.